Présentation du livre d'Eugène Bellet publié aux Editions Privat en 2011
   
 
   
 
  Extrait d'un article de Cyril Doumergue publié dans "La Dépêche du Midi" du 04/12/2016
   
 
Le Bréguet XIV F-POST n'est pas l'affaire que d'un seul homme. Eugène Bellet a su s'entourer de spécialistes de la construction aéronautique pour reconstruire le Bréguet XIV : Luc Gimazane (Ecole Aéronautique Occitane), Daniel Vacher (ingénieur au CEV Toulouse), Gérard Desimone (technicien au CEV Toulouse), Jacques Latouille (CEAT Toulouse), Michel Barbie (Latécoère), Roger Ciryci (ENAC), Bernard Ceolatto et Léo Chagnes (Société Star Lasbordes).

L'association a également fédéré autour de ce projet une quinzaine de bénévoles, cadres, techniciens, actifs et retraités.

Élèves et stagiaires de cinq lycées techniques et professionnels de la région, de centres de formation pour adultes, du centre de formation professionnelle pour personnes handicapées (CRIC), et cinq élèves ingénieurs de Supaéro.

Stationné à Castelsarrasin, l'avion sort régulièrement à la rencontre du grand public.
   
 
   
 
   
 

Avion de tous les superlatifs, coup de génie selon son concepteur Louis Breguet, un homme peu enclin à l'autosatisfaction, le Breguet XIV occupe une grande place dans la derniàre phase de la Grande Guerre.

Outil prééminent de la victoire de 1918, représentant d'une nouvelle génération d'armement, à l'instar du char Renault ou du chasseur Spad, il connut plusieurs vies. onçu pour répondre aux urgences du bombardement aérien et à celles de la haute reconnaissance à haute altitude, il s'acquitte d'abord de ces deux missions avec une avance technologique incontestée, avant d'équiper après l'armistice, les aviations militaires naissantes de très nombreux pays, dont il fut pour beaucoup, le premier outil moderne.

D&cliné dans de nombreuses versions et variantes au gré de motorisations diverses et d'améliorations continues, le Breguet XIV militaire constitue à lui seulun impressionnant sujet d'étude auquel Eugène Bellet s'est attelé avec courage et talent, dévoilant aussi la troisième vie du Breguet XIV, sa carrière civile, dominée par l'aventure Latécoère, sa vie de temps de paix et de lien entre les hommes.

Dès l'Armistice, Pierre-Georges Latécoère et Louis Breguet fndèrent tous deux des compagnies civiles, les Lignes Aériennes Latécoère pour l'un et la Compagnie des Messageries Aériennes pour l'autre. L'histoire, avec des fort justes raisons et parfois avec quelques injustices et dans ses simplifications, a glorifié l'une et oublié l'autre.

Le Breguet XIV servit au mieux l'institution, qui allait passer à la postérité sous le nom d'"Aéropostale", elle-même servie par des hommes d'excepton, et c'est finalement dans cette dernière partie de son existance que le public d'aujourd'hui le connaît le mieux, et qui s'en plaindra ?

Si la Première Guerre Mondiale fut un fantastique accélérateur technologique, n'oublions pas que Louis Breguet, comme à peu près tous les pionniers de l'aviation, avait créé ses premières machines loin de tout esprit belliqueux et se révéla tout au long de sa vie l'un des grands propagandiste de l'aviation civile.

La passion d'Eugène Bellet pour le Breguet XIV nous vaut ce très bel ouvrage qui rend un juste hommage à cet avion de légende aux grandes qualités intrinsèques, à son concepteur et aux nombreux utilisateurs français ou étrangers qui, en temps de guerre comme en temps de paix, avec ou sans armes, ont accompli d'exigeants devoirs, ouvert des voies et repoussé au-delà de l'imaginable les champs du possible.

 

   
       
       
       
       
       
       
     
   
   
   
 

     
  ©ASSOCIATION BREGUET XIV - MMXXV

SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK